« Le pronostic médical le plus
exact fut exprimé par Jacob Burckhardt, professeur d'histoire à l'Université de
Bâle : " Les conditions de la vie en Europe peuvent être, en l'espace
d'une nuit, atteintes d'un brusque processus de pourrissement et ce qui,
actuellement, figure encore en tant que forces positives durables révélera
soudain une faiblesse mortelle." (Mehring)
« Réduire un mouvement de masse aux
itinéraires de quelques-uns de ses soi-disant leaders, porte-parole ou
représentants (plus particulièrement ceux qui ont désavoué leurs "erreurs
du passé»), constitue une vieille tactique de confiscation, aussi efficace
qu'éprouvée. Ainsi circonscrite, toute révolte collective est désamorcée, et
donc réduite à l'angoisse existentielle de destinées individuelles. Elle se
trouve ainsi confinée à un petit nombre de "personnalités" auxquelles
les médias offrent d'innombrables occasions de réviser ou de réinventer leurs
motivations d'origine. » (Ross)
« Lettre
du 9 septembre 1871 publiée par Rimbaud dans Le Progrès des Ardennes
La gauche ! ... Qu'est-ce que c'est que ça, la gauche ? On se fait de fausses idées de ces gens-là ... Ils sont en somme beaucoup plus accommodants qu'on ne pense. Les vieux se convertissent et se frappent la poitrine à la tribune et à la cour d'assises; ils ont la manie des confessions publiques. Les jeunes ont de l'ambition et se tiennent prêts à tout événement. Il y a bien quelques braillards qui soulèvent de ridicules tempêtes autour de la tribune mais c'est nous qui brandissons les tonnerres. » (Rimbaud)
La gauche ! ... Qu'est-ce que c'est que ça, la gauche ? On se fait de fausses idées de ces gens-là ... Ils sont en somme beaucoup plus accommodants qu'on ne pense. Les vieux se convertissent et se frappent la poitrine à la tribune et à la cour d'assises; ils ont la manie des confessions publiques. Les jeunes ont de l'ambition et se tiennent prêts à tout événement. Il y a bien quelques braillards qui soulèvent de ridicules tempêtes autour de la tribune mais c'est nous qui brandissons les tonnerres. » (Rimbaud)
« Sur
les palissades des nouveaux bâtiments des Tuileries où l'entrepreneur avait mis
: "Le public n'entre pas ici", une main écrivit : "Si,
quelquefois." » (Lissagaray)
« L'heure
du syndicalisme révolutionnaire est passée depuis longtemps, parce que, sous le
capitalisme modernisé, tout syndicalisme tient sa place reconnue, petite ou
grande, dans le spectacle de la discussion démocratique sur les aménagements du
statut du salariat, c'est à dire en tant qu'interlocuteur et complice de la
dictature du salariat : car démocratie et salariat sont incompatibles, et cette
incompatibilité, qui a toujours existé essentiellement, se manifeste de nos
jours visiblement sur toute la surface de la société mondiale. »
(Collectif)
« L'histoire
a déjà montré à plusieurs reprises qu'il ne faut pas grand-chose pour faire
basculer des millions d'hommes dans l'enfer de 1984 : il suffit pour cela d'une
poignée de voyous organisés et déterminés. Ceux-ci tirent l'essentiel de leur
force du silence et de l'aveuglement des honnêtes gens. Les honnêtes gens ne
disent rien, car ils ne voient rien. Et s'ils ne voient rien, en fin de compte,
ce n'est pas faute d'avoir des yeux, mais, précisément, faute d'imagination. »
(Leys)
« La
roue de l'histoire ne s'arrêtera pas de tourner, elle ne se souciera de sauver
la face de personne. » (Li Yizhe)
« Même
au prix de l'abdication de soi, le meilleur des mondes de l'économie de marché
totalitaire ne prévoit pour la plupart qu'une place d'homme souterrain dans
l'économie souterraine. Il ne reste aux hommes qu'à proposer humblement leurs
services comme travailleurs ultra-bon marché et esclaves démocratiques aux
gagnants de la mondialisation plus fortunés. » (Krisis)