« Le
conformisme des hommes de lettres leur dissimule le monde dans lequel ils
vivent. Et ce conformisme est le fruit de la peur. Ils savent que la fonction
de l'intelligentsia, pour la bourgeoisie, n'est plus de représenter à long
terme ses intérêts les plus humains. » (Benjamin)
« Ceux-ci
étaient en général pleins de gaité et de bonne humeur; ils pouvaient donner
libre carrière à leurs idées; ils pouvaient former des projets et les mettre à
exécution. Ils ne prenaient conseil que de leurs penchants. Ils ne s'étaient
pas imposé cette pénible tâche à laquelle on n'est que trop assujetti dans la
société des hommes, de paraître donner une approbation tacite aux choses qui
vous font le plus souffrir; ils faisaient ouvertement la guerre à leurs
oppresseurs. » (W. Godwin)
« Rien
n'était plus facile que de prévoir qu'il ne lui servirait de rien d'avoir le
bon droit de son coté, quand son adversaire avait du sien la richesse et le
crédit pour légitimer tous les excès qu'il jugerait à propos de commettre. La
richesse et le despotisme savent bien les moyens de s'étayer dans leur
oppression de l'appui de ces mêmes lois. » (Godwin)
« C'est
un fait que tous les totalitarismes ont en commun une sorte de peur de la
dialectique; aucun n'aime non plus que l'on touche de trop près au problème de
l'inconscient.
(...) Un schizophrène dort en chacun de nous; les totalitaires le réveillent pour le mettre à leur service. Tel est, à notre sens, l'essentiel des rapports généraux de l'aliénation et de l'esprit totalitaire. » (Gabel)
(...) Un schizophrène dort en chacun de nous; les totalitaires le réveillent pour le mettre à leur service. Tel est, à notre sens, l'essentiel des rapports généraux de l'aliénation et de l'esprit totalitaire. » (Gabel)
« Le
progrès technique n'a pas ouvert la porte de notre prison : il nous a fait
simplement changer de cellule. » (Gabel)
« Ce
n'est pas un monde où j'ai envie de vivre. C'est un monde fait pour des
monomaniaques obsédés par l'idée de progrès... mais d'un faux progrès qui pue.
(...) Le rêveur aux songeries non utilitaires n'a pas sa place dans ce monde.
En est banni tout ce qui n'est pas fait pour être acheté et vendu. » (H.
Miller)
«Avoir de la
conscience apparaît alors comme une des caractéristiques objectives, parmi
d'autres, de ces êtres objectifs que sont les hommes : parmi les caractères ou
les qualités des êtres naturels et objectifs qu'on appelle les hommes, il y a
le fait d'avoir de la conscience, d'avoir la conscience du monde, des autres et
de soi - mais il faut se garder du geste métaphysique qui opère par la
transformation de cette qualité en un attribut essentiel ou qui hypostasie la
conscience comme l'essence même de "l'homme" comme tel. Contre cette
hypostase, il faut rappeler, comme Marx le fait constamment, que la qualité
consistant à "avoir de la conscience" est inséparable d'autres
qualités que possèdent aussi les hommes, et notamment de la caractéristique
objective en vertu de laquelle les hommes sont des êtres de rapports, des êtres
en rapport avec le monde naturel et historique objectivement existant, en
rapport les uns avec les autres et en rapport avec soi-même. » (Fischbach)
« Ma
conscience, c'est mon rapport avec ce qui m'entoure. » (Marx)
Comme d'habitude, un beau et terrible bouquet...
RépondreSupprimerBonne journée quand même.