« Ces
socialistes sont des mainteneurs. Jusqu'au bout, jusqu'à la limite de leurs
possibilités, ils ont essayé de contenir le mécontentement ouvrier, d'empêcher
la révolution d'exploser.
Que
l'instauration du socialisme implique un bouleversement des structures
économiques d'une part, l'emploi de la violence pour briser les résistances de
la bourgeoisie d'autre part, ils ne peuvent, semble-t-il, s'y résoudre. Ils
auront recours à la force pourtant, sans scrupule, impitoyablement, mais c'est
pour maintenir l'ordre existant. » (Badia)
« La
langue que nous parlons et que nous écrivons est pleine d’expressions, de
tournures dont elle ne peut rendre compte par elle-même, et qui s'expliquent
par des faits anciens, depuis longtemps oubliés, qui survivent dans l'idiome
moderne comme les derniers témoins d'un autre âge. » (Darmesteter)
« Que
les états faibles balancent toujours à prendre une décision et que les
décisions tardives sont toujours nuisibles.
La guerre des latins en fournit encore un exemple. Les Laviniens, sollicités par eux de les secourir contre les romains, mirent tant de lenteur à se décider, qu'à peine sortis de leurs murs, on leur annonça la défaite des latins. Ce qui fit dire à Milonius, leur préteur : " que les romains leur feraient payer cher le peu de chemin qu'ils avaient fait." (Machiavel)
La guerre des latins en fournit encore un exemple. Les Laviniens, sollicités par eux de les secourir contre les romains, mirent tant de lenteur à se décider, qu'à peine sortis de leurs murs, on leur annonça la défaite des latins. Ce qui fit dire à Milonius, leur préteur : " que les romains leur feraient payer cher le peu de chemin qu'ils avaient fait." (Machiavel)
« La
révolution dont il s'agit est une forme des rapports humains. Elle fait partie
de l'existence sociale. Elle est un conflit entre des intérêts universels
concernant la totalité de la pratique sociale, et c'est seulement en cela
qu'elle diffère des autres conflits. » (Debord)
Juillet
1830 – « Après quelques coups de feu le poste de la place Saint-Michel se
rendit à nous. J'arrivais en remontant la rue Saint-Michel à la maison du
bibliophile Jacob que j'étonnai de mes récits de victoire. A l'imprimerie de
Béthune, on construisait une barricade. » (Nerval)
« Une
idée morte produit plus de fanatisme qu'une idée vivante. Disons même qu'elle
seule en produit, puisque les imbéciles, comme les corbeaux, sentent uniquement
les choses mortes. Et ils sont tant et tant à fourmiller frénétiquement sur les
choses mortes que celles-ci, parfois, semblent s'animer. » (Sciascia)
Le
problème du grotesque et de son essence esthétique ne peut être correctement
posé et résolu que sur les matériaux qu'offre la culture populaire du Moyen Age
et la littérature de la Renaissance, et en la matière Rabelais nous éclaire de
façon considérable. On ne peut arriver à saisir la véritable profondeur, les
significations multiples et la force des divers motifs grotesques, que sous
l'angle de l'unité de la culture populaire et de la sensation carnavalesque du
monde; pris en dehors de ces dernières, ils deviennent unilatéraux, plats et
pauvres. (…)Dès le XVIIème siècle, certaines formes du grotesque commencent à
dégénérer en "caractérisation" statique et peinture étroite du genre.
Cela par suite de la limitation spécifique de la conception bourgeoise du
monde. Tandis que le véritable grotesque n'est nullement statique : il
s'efforce au contraire d'exprimer dans ses images le devenir, la croissance,
l'inachèvement perpétuel de l'existence : c'est la raison pour laquelle il
donne dans ses images les deux pôles du devenir, à la fois ce qui s'en va et ce
qui vient, ce qui meurt et ce qui naît... (Bakhtine)
« L'époque
de Meiji fut celle des sieurs à moustache. Les fonctionnaires se firent pousser
d'épaisses moustaches, et tout en tortillant de la main les extrémités pour
former des vrilles, l'épaisse chaîne de leur montre en or lovée dans leur
ceinture hekoobi, ils flânaient nonchalamment la canne en l'air, toisant de
haut les temps modernes. » (Mitsuharu Kaneko)
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