LE
PONT-NEUF 1605
La
vogue du nouveau pont fut prodigieuse. Pas de maisons ! Pour la première fois
les Parisiens pouvaient franchir la Seine en l'apercevant. De plus, des
trottoirs, hauts de quatre marches, mettaient les piétons à l'abri de la circulation.
Le pont devint un lieu de promenade, ensoleillé ou exposé à la brise, mais
toujours égayé par des boutiques installées dans les demi-lunes. Là se
rassemblèrent des marchands ambulants, des bouquetières, des arracheurs de
dents, des chansonniers, des bateleurs, des saltimbanques. Un dicton
affirme "qu'on est toujours sûr de
rencontrer sur la Pont-Neuf à n'importe quelle heure : un moine, un cheval
blanc et une putain".
(Hillairet)
« L'américain
qui découvrit le premier Christophe Colomb fit une bien mauvaise découverte. »
(Lichtenberg)
« -Comment
nous étions prêts le 10 mai (1940)? Voyez ma compagnie, chargée avec quelques
autres de défendre le Secteur Fortifié des Flandres. Le Secteur devait exister,
on a vite fait de tracer un secteur sur la carte, mais pour les fortifications,
mystère ! (...)
A midi, le capitaine arrivait, signait les paperasses et disparaissait. Le samedi, tout le monde, sauf deux types, partait en permission de 48 heures. On attendait qu'Adolf demande humblement pardon. (...) Comment Hitler serait-il venu embêter les gens dans le Secteur Fortifié des Flandres ? » (Fauxbras)
A midi, le capitaine arrivait, signait les paperasses et disparaissait. Le samedi, tout le monde, sauf deux types, partait en permission de 48 heures. On attendait qu'Adolf demande humblement pardon. (...) Comment Hitler serait-il venu embêter les gens dans le Secteur Fortifié des Flandres ? » (Fauxbras)
« Et
quand le hasard fait que le peuple n'a plus confiance en personne, comme cela
arrive parfois, ayant été trompé dans le passé par les choses ou par les
hommes, on en vient nécessairement à la ruine. » (Machiavel)
« Cette
idée de frontières et de nations me paraît absurde. La seule chose qui peut
nous sauver est d’être des citoyens du monde. » (Borges dans un entretien
à Paris en avril 1978)
« Non,
ce n'est pas la nature mauvaise de l'homme - ce prétexte que les rois qui
gouvernent, et les lâches qui rampent, invoquent pour justifier leurs crimes
innombrables - qui verse ainsi le sang rougissant la plaine dévastée par la
discorde. C'est des rois, des prêtres, des hommes d’État que la guerre est
venue : leur salut est dans la douleur profonde, incurable de l'homme; leur
grandeur réside dans son abaissement. » (Shelley)
« Non
seulement, on fait croire aux assujettis qu'ils sont encore, pour l'essentiel,
dans un monde que l'on a fait disparaître, mais les gouvernants eux-mêmes
souffrent parfois de l'inconséquence de s'y croire encore par quelques cotés.
Ce retard ne se prolongera pas beaucoup. (...) Il faut conclure qu'une relève
est imminente dans la caste cooptée qui gère la domination, et notamment dirige
la protection de cette domination. (1988) » (Debord)
« Plus
une pensée a des prétentions totalitaires, plus elle se cherche des martyrs
spectaculaires et, de ce fait, commodes à opposer à tous ceux qui ne plient pas
devant elle. » (Le Brun)
« Lettre
secrète de Louis XVIII à Ferdinand VII en août 1823
...Vous voilà, bientôt, grâce au ciel, hors des mains de vos rebelles sujets ... Là-dessus, mon Cousin, j'entre, comme vous voyez, dans tous vos sentiments, et prie Dieu qu'il vous y maintienne; mais je ne peux approuver de même votre répugnance pour ce genre de gouvernement qu'on a nommé représentatif, et que j'appelle, moi, récréatif, n'y ayant rien que je sache au monde si divertissant pour un roi, sans parler de l'utilité non petite qui nous en revient ... L'argent nous arrive à foison. Demandez à mon neveu d'Angoulême, nous comptons ici par milliards, ou, pour dire la vérité, par ma foi, nous ne comptons plus, depuis que nous avons des députés à nous, une majorité, comme on l'appelle, compacte; dépense à faire, mais petite ... cent voix ne me coûtent pas, je suis sûr, chaque année, un mois de Mme de Cayla ...
Je pensais comme vous vraiment, avant mon voyage en Angleterre; je n'aimais point du tout ce représentatif; mais là j'ai vu ce que c'est ... Il ne faut pas que tous ces mots de liberté, publicité, représentation vous effarouchent. Ce sont des représentations à notre bénéfice, et dont le produit est immense, le danger nul, quoi qu'on en dise ... »
...Vous voilà, bientôt, grâce au ciel, hors des mains de vos rebelles sujets ... Là-dessus, mon Cousin, j'entre, comme vous voyez, dans tous vos sentiments, et prie Dieu qu'il vous y maintienne; mais je ne peux approuver de même votre répugnance pour ce genre de gouvernement qu'on a nommé représentatif, et que j'appelle, moi, récréatif, n'y ayant rien que je sache au monde si divertissant pour un roi, sans parler de l'utilité non petite qui nous en revient ... L'argent nous arrive à foison. Demandez à mon neveu d'Angoulême, nous comptons ici par milliards, ou, pour dire la vérité, par ma foi, nous ne comptons plus, depuis que nous avons des députés à nous, une majorité, comme on l'appelle, compacte; dépense à faire, mais petite ... cent voix ne me coûtent pas, je suis sûr, chaque année, un mois de Mme de Cayla ...
Je pensais comme vous vraiment, avant mon voyage en Angleterre; je n'aimais point du tout ce représentatif; mais là j'ai vu ce que c'est ... Il ne faut pas que tous ces mots de liberté, publicité, représentation vous effarouchent. Ce sont des représentations à notre bénéfice, et dont le produit est immense, le danger nul, quoi qu'on en dise ... »
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