« Aujourd'hui
je crois que ce ne sont pas les gens qui crient dans ces rues mais les rues
elles-mêmes qui hurlent. Quand elles ne peuvent pas le supporter, elles
proclament leur vide. Mais en réalité je n'en suis pas vraiment sûr. »
(Kracauer)
« En
ce temps-là, la police débordait d'activités pour faire comprendre à l'opinion
publique le sens profond de l'expression "le monarque bien-aimé".
(...) A cette époque, deux revues paraissaient dans le populaire quartier de Zizkov: le Nécessiteux et le Salut du peuple. Des titres qui en disent long. J'écrivais parfois pour ces revues des articles où je tournais les autorités en ridicule. » (Hasek)
(...) A cette époque, deux revues paraissaient dans le populaire quartier de Zizkov: le Nécessiteux et le Salut du peuple. Des titres qui en disent long. J'écrivais parfois pour ces revues des articles où je tournais les autorités en ridicule. » (Hasek)
« L'un
des traits les plus surprenants de l'âme humaine à coté de tant d'égoïsme dans
le détail, est que le présent, en général, soit sans envie quant à son
avenir. » (R. H. Lotze)
« Toutefois,
la remémoration, la contemplation, dans la conscience, des injustices passées,
ou la recherche historique, ne sont pas suffisantes, aux yeux de Benjamin. Il
faut, pour que la rédemption puisse avoir lieu, la réparation - en hébreu,
tikkun - de de la souffrance, de la désolation des générations vaincues, et
l'accomplissement des objectifs pour lesquels elles ont lutté et qu'elles ont
échoué à atteindre. » (Löwy)
« Comme
toujours chez Benjamin, l'impératif "brosser l'histoire à rebrousse-poil"
a une double signification:
a) historique : il s'agit d'aller à contre-courant de la version officielle de l'histoire, en lui opposant la tradition des opprimés. De ce point de vue on perçoit la continuité historique des classes dominantes comme un seul et unique cortège triomphal, occasionnellement interrompu par les soulèvements des classes subalternes;
b) politique (actuel) : la rédemption/révolution n'aura pas lieu grâce au cours naturel des choses, le "sens de l'histoire", le progrès inévitable. C'est à contre-courant qu'il faudra lutter. Laissée à elle-même, ou caressée dans le sens du poil, l'histoire ne produira que de nouvelles guerres, de nouvelles catastrophes, de nouvelles formes de barbarie et d'oppression. » (Löwy)
a) historique : il s'agit d'aller à contre-courant de la version officielle de l'histoire, en lui opposant la tradition des opprimés. De ce point de vue on perçoit la continuité historique des classes dominantes comme un seul et unique cortège triomphal, occasionnellement interrompu par les soulèvements des classes subalternes;
b) politique (actuel) : la rédemption/révolution n'aura pas lieu grâce au cours naturel des choses, le "sens de l'histoire", le progrès inévitable. C'est à contre-courant qu'il faudra lutter. Laissée à elle-même, ou caressée dans le sens du poil, l'histoire ne produira que de nouvelles guerres, de nouvelles catastrophes, de nouvelles formes de barbarie et d'oppression. » (Löwy)
« L'annonce
de la formation de colonnes de volontaires suscite un grand enthousiasme parmi
les ouvriers barcelonais. Le 24 juillet, la colonne Durruti quitte Barcelone
pour l'Aragon. Arrêtée par une attaque aérienne, elle choisit pour quartier
général le bourg de Bujaraloz, pendant que la CNT et la FAI constituent à
Barcelone d'autres colonnes - la colonne Roja y Negra et la colonne Ascaso - et
que les partis marxistes font de même. Mais ces renforts tardent à arriver sur
le front. La colonne s'empare néanmoins de Los Calabazares, à 14 km de
Saragosse. En deux semaines de guerre, les munitions sont épuisées sur le front
d'Aragon, alors que les fascistes disposent déjà de l'appui de l'aviation
italienne et allemande. Le front se stabilise.
En août, les colonnes déclenchent une vaste offensive qui se conclut par la prise de Siétamo, de Pina de Ebro et d'autres localités. A l'arrière, politiciens réformistes et staliniens - lesquels sont de plus en plus influents dans le camp républicain - sabotent l'approvisionnement en armes des colonnes de la CNT et du POUM et menacent le pouvoir des comités de quartier. » (Collectif)
En août, les colonnes déclenchent une vaste offensive qui se conclut par la prise de Siétamo, de Pina de Ebro et d'autres localités. A l'arrière, politiciens réformistes et staliniens - lesquels sont de plus en plus influents dans le camp républicain - sabotent l'approvisionnement en armes des colonnes de la CNT et du POUM et menacent le pouvoir des comités de quartier. » (Collectif)
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