« La vie a tous les aspects
d'un complot qu'il est donné à peu de rendre décisif. Nous n'avons rien à
perdre mais tout à égarer. » (Le Brun)
« Parce que ce que nous
appelons puissance est en rapport avec les vécus humains, avec les relations
que hommes et femmes en mouvement établissent entre eux et avec les autres.
(…)La dynamique interne des luttes
sociales tisse des relations sociales parmi les opprimés, qui leur permettent
en première instance d'assurer la survie, autant matérielle que spirituelle.
Avec le temps et le déclin du système dominant, sur la base de ces relations,
croit un monde nouveau, c'est à dire différent au monde hégémonique. A tel
point que, à un moment, la société présente la forme d'un océan de relations
sociales "nouvelles" et quelques îles de relations sociales
"vieilles", qui sont fondamentalement les relations étatiques. »
(Zibechi)
« La civilisation marchande
n’est plus que le cliquetis d’une machine qui broie le monde pour le
déchiqueter en profits boursiers. » (Vaneigem)
« Au total, le choix est assez
simple, du moins à énoncer : la croissance ou le climat. Mais la croissance
n’est elle-même que l’expression d’un impératif constitutif du capitalisme ; et
tant que celui-ci continuera de prévaloir, la catastrophe climatique et
biosphérique ne pourra que s’approfondir. » (Baschet)
« Il existe un antagonisme
fondamental entre une économie mécanique, centrée sur la puissance, et
l’économie plus ancienne, centrée sur la vie… Une économie centrée sur la vie respecte
les limites organiques, elle ne cherche pas à s’adjuger la plus grande quantité
possible d’un bien. » (Mumford)
« Seuls ceux qui ont réussi à
se débarrasser de leurs qualités les plus humaines sont donc candidats aux
fonctions suprêmes de la société post-historique : celles des planificateurs et
des administrateurs.
La sympathie et l'empathie, la capacité de se mettre par l'imagination et l'amour, à l'unisson de la vie des autres hommes, n'ont pas de place dans la culture post-historique, qui exige que tous les hommes soient traités comme des choses. Humainement parlant, l'homme post-historique est un infirme, sinon un délinquant actif, et finalement un monstre potentiel. » (Mumford – 1956)
La sympathie et l'empathie, la capacité de se mettre par l'imagination et l'amour, à l'unisson de la vie des autres hommes, n'ont pas de place dans la culture post-historique, qui exige que tous les hommes soient traités comme des choses. Humainement parlant, l'homme post-historique est un infirme, sinon un délinquant actif, et finalement un monstre potentiel. » (Mumford – 1956)
« Tout cela a évidemment
contribué à établir les structures définitoires du capitalisme : à savoir un
moteur de production infinie qui ne peut maintenir son équilibre que par une
croissance continue. Des cycles infinis de destruction semblent alors
constituer nécessairement l'autre face de ce processus. Pour ouvrir la voie à
de nouveaux produits, il faut se débarrasser de ces rebuts; les détruire ou au
moins les écarter comme démodés ou dénués d'intérêt. Et c'est bien cela la
structure qui permet de définir la société de consommation : une société qui
écarte toute valeur durable au nom du cycle sans fin de l'éphémère. » (Graeber)
« Les forces qui mènent la
société à une vaste destruction, à la destruction de la planète, prennent
racine dans une économie de marché placée sous le signe de la "croissance
ou la mort", dans un système de production qui doit croître pour rester
compétitif... Aucune libération ne sera complète, aucune tentative d'harmonie
entre les êtres humains et entre l’humanité et la nature ne pourra réussir tant
qu’on n’aura pas éradiqué les hiérarchies comme les classes, la domination
comme l’exploitation. » (Bookchin)
« Au lieu de nationaliser et de
collectiviser la terre, les usines, les ateliers et les centres de
distribution, une communauté écologique municipaliserait son économie pour
intégrer ses ressources dans un système confédéral régional. La terre, les
usines, les ateliers seraient contrôlés par des assemblées populaires de
communautés libre, et non par l’État-nation ou par des producteurs-travailleurs
qui pourraient fort bien acquérir une mentalité de propriétaires. »
(Bookchin)
Merci, à nouveau, pour cet impeccable (et implacable) florilège.
RépondreSupprimerBien à vous