jeudi 7 avril 2016

CARNET DE CITATIONS Société 16


 

« Au vulgaire plaît ce qu'au marché vaut. » (Hölderlin)

« La peur du silence est la peur de la solitude, disait-il, et la peur de la solitude est la peur du silence. Les gens ont peur du silence, disait-il, parce qu'ils ont perdu la capacité à faire confiance au monde pour leur apporter le renouveau. Pour eux le silence ne signifie que la reconnaissance d'avoir été abandonnés. » (Josipovici)

« J'ignore pourquoi les Anglais sont aussi craintifs et peu sûrs d'eux, dit-il. Ils sont terrifiés de tout ce qu'ils ne connaissent pas. Si quelque chose ne coïncide pas avec ce qu'ils savent et croient, ils en concluent immédiatement que c'est mauvais et que ce doit être traité avec la plus grande suspicion. » (Josipovici)

« Moi, la Bêtise, (...) j'apprécie avant tout le non-sens clopinant sur des pieds savants. »
(Jean Paul)

« Les ignorants ne connaissent pas la profondeur de leur ignorance, mais les savants connaissent la superficialité de leur savoir. » (Bierce)

« Ô poète ami, qui veut vivre en ces temps ne doit point faire de vers ! Mais si chanter est inné à ton être et que tu ne puisses t’en abstenir, fais-toi veilleur de nuit comme moi, c’est encore le seul état sûr où l’on te paie, où tu ne doives point mourir de faim. - Bonne nuit, poète mon frère. »
(Bonaventura)

« Il n'y a pas beaucoup de raisons de vivre, je l'admets, mais il y en a une infinité de ne pas mourir – ne serait-ce que toutes celles qui complotent à nous faire crever ! » (Guerne)

« Leur société de masse n'a pas seulement produit la camelote pour les clients, elle a produit les clients eux-mêmes. » (Adorno)

« De la Fortune (Capitoli) 1512
Que la cruelle déesse tourne cependant vers moi ses yeux féroces, et qu'elle lise ce que je chante d'elle et de son empire. Bien qu'elle siège au-dessus de tous et qu'elle commande et règne impétueusement, il faut qu'elle considère celui qui ose décrire son pouvoir. Nombreux sont ceux qui la disent toute-puissante, car quiconque naît en ce monde tôt ou tard éprouve les effets de sa force. Souvent elle maintient les bons sous ses pieds et élève les méchants : si jamais elle vous promet quelque chose, jamais elle ne maintient sa promesse. Sens dessus dessous elle met les royaumes et les États, selon son bon plaisir, et elle prive les justes des biens qu'elle a largement donnés aux méchants. Cette inconstante et changeante déesse place sur un trône les personnes indignes, où jamais ne parviennent ceux qui en sont dignes. Elle arrange le temps à sa façon, elle nous élève et nous détruit, sans pitié, sans loi ni raison. » (Machiavel)

« Je suis l'instant. De tout mon être je suis l'instant et chacun peut-être l'instant avec moi. Je ne demande rien à personne. Je n'ai aucune théorie sur ce que l'instant doit apporter. Je ne cherche pas à être à deux endroits en même temps. » (Stieglitz)

« Moi, la bêtise, j'emprunte tantôt telle forme respectable, tantôt telle autre pour me montrer aux hommes sous mon jour le meilleur ; mais je ne plais à chaque fois qu'à ceux qui me voient sous leur propre forme [...]. De plus, j'aide les écrivains qui écrivent de mauvais livres pour faire obstacle aux bons, et ceux qui recherchent leur renom en anéantissant celui d'autrui. » (Jean Paul)

lundi 4 avril 2016

Centenaire de l'A.I.T.

   Comment peut-on se souvenir de ce que l'on n'a pas encore connu ?
       Le 28 septembre 1964, cela fera juste cent ans que nous avons fondé L'Internationale Situationniste.
                                                    Cela commence à prendre tournure !                                
                                   (N° 10 d'Internationale Situationniste - page 68 - Mars 1966)