vendredi 27 mars 2015

Paris peut-être .... Une bibliographie - Première partie

L'histoire, l'imaginaire, la dérive, la poésie, la rencontre ... Paris des flâneurs, Paris des révolutions, Paris assassiné .
Paris qui n'existe plus, parce qu'il a été vidé de son peuple, systématiquement, obstinément.
Il a fallu 150 ans à la domination pour y parvenir, pour "pacifier" cette ville rebelle.
Les regrets sont inutiles mais quels sont ceux qui s'en réjouissent aujourd'hui ?
Quels sont ceux qui n'y veulent voir que des "changements" et s'en trouvent satisfaits ?




- Paris sans fin de de Jean Dérens, Jean Dufournet, Michael Freeman

 Personne ne devrait se surprendre que, d'une certaine manière, François Villon  soit resté à travers les siècles la figure tutélaire du Paris vivant ; aucun des fins connaisseurs composant cette liste ne pouvaient l'ignorer. Ni ignorer non plus l'emplacement du centre secret du vieux Paris ...







- Vivre dans la rue à Paris au XVIIIe siècle de Arlette Farge





- Le tableau de Paris de Louis-Sébastien Mercier


publié entre 1781 et 1788




 - Les Nuits de Paris de Rétif de la Bretonne


       1788-1794




 - Connaissance du vieux Paris de Jacques Hillairet






          Paris 1400


Citoyens-combattants, Paris 1848-1851 de Louis Hincker





Scènes de la vie de bohème de Henry Murger

1851 

 

 

 

 

 

Flâneries parisiennes de Gérard de Nerval

1854

 

 

 

 PARIS, 1860 

de Charles Baudelaire et Charles Meryon

 "Ci-gît du vieux Pont-Neuf
L'exacte ressemblance
Tout radoubé de neuf
Par récente ordonnance
Ô savants médecins,
Habiles chirurgiens,
De nous pourquoi ne faire
Comme du pont de pierre "
http://noelpecout.blog.lemonde.fr/files/2007/05/Charles-Meryon-Etchings-of-Paris-The-Pont-Neuf-1853-painting-artwork-print1.jpg

 Paris Inconnu de Alexandre Privat d'Anglemont   1861

 Alexandre Privat d'Anglemont est né à Sainte-Rose en Guadeloupe le 21 août 1815 et est mort à Paris le 18 juillet 1859. Privat n'avait pas de nom : il s'en fit un, et, pour le porter plus à son aise, il vint à Paris, où il fit ses humanités, ayant pour compagnons d'études deux fils du roi Louis-Philippe. Ses études terminées, son diplôme de bachelier en poche, il songea d'abord à obtenir celui de médecin. Mais créole insoucieux et esprit aventureux, il devint homme de lettres. Il publia une grande quantité d'articles dans différentes revues et journaux (Le Magasin pittoresque, le Corsaire, le Figaro...). Comme Mercier, Privat a écrit des livres avec ses jambes. Car héritier de Pierre Gringoire et de François Villon, il déambulait à travers Paris et battait de sa semelle infatigable ce vieux pavé de nos vieilles rues. Il explorait vaillamment les dessous de Paris et nous a laissé un extraordinaire témoignage de la vie parisienne du XIXe siècle.

 Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire    1869

 

 " Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art " 

 

 

 Le Paris de Meryon

"Il y a quelques années, un homme puissant et singulier, un officier de marine, dit-on, avait commencé une série d'études à l'eau-forte, d'après les points de vue les plus pittoresques de Paris. Par l'âpreté, la finesse et la certitude de son dessin, M. Meryon rappelait les vieux et excellents aquafortistes. J'ai rarement vu représentée avec plus de poésie la solennité naturelle d'une ville immense. Les majestés de la pierre accumulée, les clochers montrant du doigt le ciel, les obélisques de l'industrie vomissant contre le firmament leurs coalitions de fumée, les prodigieux échafaudages des monuments en réparation, appliquant sur le corps solide de l'architecture leur architecture à jour d'une beauté si paradoxale, le ciel tumultueux, chargé de colère et de rancune, la profondeur des perspectives augmentée par la pensée de tous les drames qui y sont contenus, aucun des éléments complexes dont se compose le douloureux et glorieux décor de la civilisation n'était oublié ..."
Baudelaire dans "Curiosités esthétiques"
http://noelpecout.blog.lemonde.fr/2007/05/21/ombres-fievres-silence/


Cafés et Cabarets de Paris de Alfred Delvau   1862





Paris, Bivouac des Révolutions de Robert Tombs 

La Commune de Paris 1871

 "La République idéale telle que les communards la concevaient, était une forme de démocratie directe, où le peuple entendait exercer la souveraineté, plutôt que de la déléguer, où les représentants n’étaient que tolérés par les représentés. "

 

 Sur les traces des Communards de Jean Braire

Un ouvrage tout à fait fascinant, redonnant sens à la mémoire historique en faisant renaitre littéralement La Commune de Paris sur les lieux mêmes de "sa propre existence en actes". Par un formidable travail de recherche sur le terrain, à savoir le Paris contemporain, Jean Braire, à partir de nombreuses photos d'archive et de dessins de l'époque, fait réapparaitre, arrondissement par arrondissement, ce qui fut, avant son massacre et son anéantissement par la bourgeoisie française (les Versaillais) la "plus grande fête du XIXème siècle". Un remarquable travail d'illustration où l'on trouvera également les portraits et biographie succinctes de nombres de communards.
On ne s'étonnera guère que ce livre, malgré sa grande valeur historique, ne semble pas avoir attirer l'attention ni l’intérêt des institutionnels qui se sont succédés dans différents gouvernements depuis sa parution ni même de ceux qui sont en charge de l'"éducation nationale". Il est vrai que la plupart des partis auxquels ils appartiennent, avaient pris alors faits et causes pour ces mêmes Versaillais.
Oh, la prochaine fois que vous allez prendre quelque repos dans les forts agréables jardins du Luxembourg, prenez garde de ne pas vous prélassez précisément sur l'endroit où furent fusillés et assassinés sans aucun jugement plusieurs centaines de parisiens communards ...

 

Croquis Parisiens 

de

Joris-Karl Huysmans                      1880


De Montmartre aux Champs-Elysées, du parc Monceau au jardin du Luxembourg, des cafés-concerts de Montparnasse aux Folies-Bergère, de Notre-Dame à la tour Eiffel, des quais de Seine aux abords de la Bièvre, Huysmans a célébré l'atmosphère de nombreux quartiers.




Paris, Capitale du Vingtième siècle de Walter Benjamin 




Les Poètes du Chat Noir

Le Cabaret du Chat Noir a existé de 1881 à 1897, au 84, boulevard de Rochechouart, puis au 12, rue Victor-Massé.



Portraits pittoresques de Paris de Charles Virmaître 

1867-1891
Des cafés disparus aux cabarets excentriques, des distractions populaires aux curiosités macabres, des bouges clandestins aux spectaculaires arnaques de la pègre, une nouvelle géographie se dessine qui entend être, de prime abord, celle du Paris des marges dont il enrichit la description par sa connaissance des nombreux argots corporatistes.

Poussières de Paris de Jean Lorrain  

1894-1900





 

Figures de Paris de Octave Uzanne

vers 1900




Le Flâneur des deux rives de Guillaume Apollinaire

 "Les hommes ne se séparent de rien sans regret, et même les lieux, les choses et les gens qui les rendirent les plus malheureux, ils ne les abandonnent point sans douleur. C'est ainsi qu'en 1912, je ne vous quittai pas sans amertume, lointain Auteuil, quartier charmant de mes grandes tristesses. Je n'y devais revenir qu'en l'an 1916 pour être trépané à la Villa Molière". Le flâneur des deux rives a paru en 1918, l'année de la mort de Guillaume Apollinaire. Ce texte qui annonce le surréalisme  exerça une  profonde influence.


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