mercredi 8 avril 2015

Carnet de citations - Poésie 3



«Or maintenant il fait jour ! J'ai patienté et je l'ai vu venir;
Oh ! que cette voyance, ce sanctuaire soit mon verbe ! »  (Friedrich Hölderlin)

« Dans les anses bleues de mes lacs lointains
Je me reflète.
Je te vois, Inonie,
et les toques d'or de tes monts. »  (Sergueï Essenine)

« La surface de l'eau
semble ornée comme la soie
La pluie du printemps » (Ryokan)

« Je suis homme qui note,
quand Amour me souffle, et comme il dicte
au cœur, je vais signifiant. » (Dante)



« Beaulx enfans, vous perdez la plus
Belle rose de vo chappeau;
Mes clers pres prenans comme glus,
Se vous allez a Montpipeau
Ou a Rueil, gardez la peau :
Car, pour s'esbatre en ces deux lieux,
Cuidant que vaulsist le rappeau,
La perdit Colin de Cayeux. »   (Villon)

« En ce temps que j'ay dit devant,
Sur le Noel, morte saison,
Que les loups se vivent de vent
Et qu'on se tient en sa maison,
Pour le frimas, près du tison ... » (Villon)

« Pourquoi mon vers est-il privé de nouvel orgueil,
Si loin de variation et rapide changement ?
Pourquoi n'ai-je pas glissé selon la mode,
Vers les méthodes nouveau genre et les curieux arrangements ?
(...)
Tout mon but est vêtir à nouveau les vieux mots,
Et dépenser encor le dépensé déjà :
Et comme le soleil chaque jour jeune et vieux,
ainsi mon amour dit ce qui est dit déjà. »    (Shakespeare)

« Hélas ! mon premier chant, déjà un chant triste ...
Le ciel m'envoie une brise compatissante pour me tenir compagnie. » (Du Fu)

« Dans la nuit profonde, je suis sous l'auvent du sud
la lune brillante éclaire mes genoux
un coup de vent semble renverser la Voie lactée » (Du Fu)

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