«PIERRE : Qui êtes-vous ?
VALERIO : Le sais-je ? (Il ôte lentement plusieurs masques les uns après les autres.) Suis-je ceci ? Ou cela ? ...Vraiment, je suis saisi de peur à la pensée que je pourrais ôter ainsi une à une toutes mes feuilles et toutes mes pelures. » (Buchner)
VALERIO : Le sais-je ? (Il ôte lentement plusieurs masques les uns après les autres.) Suis-je ceci ? Ou cela ? ...Vraiment, je suis saisi de peur à la pensée que je pourrais ôter ainsi une à une toutes mes feuilles et toutes mes pelures. » (Buchner)
« La fuite devant la réalité qui fut dès le
début la tendance dominante du cinéma bourgeois, a pris de cette façon une
nouvelle direction. Autrefois, on s'évadait dans les contes romantiques des
aventures exotiques. A présent, conformément au nouveau style naturaliste,
l'évasion se fait dans les petits détails. Par angoisse devant la vérité de la
totalité, on s'est caché la tête dans le sable d'une réalité "en
miettes". (Balazs)
« Nous voudrions être jugés
d'après notre caractère, notre être intime, la sincérité de nos sentiments,
mais on ne s'enquiert que de nos actes, et d'ailleurs, en toute logique, les
étrangers n'ont rien d'autre à leur disposition pour vérifier nos intentions
que leurs résultats apparents. Mais nous ne voulons pas de cette épreuve, nous
voulons que l'on nous croie. » (Max Brod)
« Pour dix personnes lisant
le même texte littéraire, il y a en effet, chacun le sait, dix lectures
différentes, d'innombrables facteurs parfaitement incontrôlables entrant en
ligne de compte dans l'acte de lire : l'histoire sociale et psychique du
lecteur, son attente et ses intérêts, sa disposition d'esprit du moment, la
situation où il se trouve au moment où il lit ... » (Enzensberger)
« Quelque vide et
insignifiant que soit l'objet de notre vie, nous ne devons pas le mépriser, si
nous ne voulons être nous-mêmes méprisables. » (Tynianov)
« Mais, quand elle se fut
enfin représenté cette évolution des concepts avec tous les détails qu’Ulrich
put ajouter, savoir beaucoup de choses lui sembla charmant, après lui avoir
paru si longtemps, à cause des expériences de sa vie, méprisable. »
(Musil)
« La vie dans la famille
n’est pas la vie pleine ; les jeunes gens se sentent si frustrés, diminués,
distraits d’eux-mêmes quand ils sont dans le cercle de famille. » (Musil)
« L'angoisse est, en tant
qu'état affectif, la reproduction d'un événement passé et périlleux; elle reste
au service de l'instinct de conservation et sert à signaler les nouveaux
dangers. » (Freud)
«L'ondulation de l'humeur,
immanquablement rapportée aux maladies physiques, s'avère, lors d'un
interrogatoire plus poussé, comme étant la cause et non la conséquence de ces
dernières. Le symptôme le plus apparent s'avère alors la cyclothymie. Chez le
patient lui-même apparait -- mais à condition que la relation médecin-malade
ait permis la formation d'un bon transfert, qui, passé les premières
réassurances et les premières déculpabilisations, va rendre partiellement
inutile l'alibi somatique -- un fond typiquement obsessionnel. Les épisodes
dépressifs sont toujours réactionnels à des frustrations ou à des peurs en
rapport avec des événements de la vie réelle. » (Held)
«A la facilité avec laquelle
l'esprit se satisfait peut se mesurer l'étendue de sa perte. » (Hegel)
« Ainsi le rêve est
une psychose, avec toutes les extravagances, toutes les formations délirantes,
toutes les erreurs sensorielles inhérentes à celle-ci, une psychose de courte
durée, il est vrai, inoffensive et même utile, acceptée par le sujet qui peut,
à son gré, y mettre un point final, mais cependant une psychose qui nous
enseigne qu'une modification, même aussi poussée de la vie psychique peut
disparaître et faire place à un fonctionnement normal. » (Freud)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire