Lettre à sa famille du 5 avril
1833
"On reproche aux jeunes gens d'user de la violence. Mais ne sommes-nous pas dans un état de violence perpétuelle ? Parce que nous sommes nés et que nous avons grandi dans un cachot, nous ne remarquons plus la fosse où nous sommes, avec des fers aux pieds, et un bâillon sur la bouche. Qu'appelez-vous donc légalité ? Une loi qui fait de la grande masse des citoyens un bétail bon pour la corvée afin de satisfaire les besoins artificiels d'une minorité insignifiante et corrompue ? » (Buchner)
"On reproche aux jeunes gens d'user de la violence. Mais ne sommes-nous pas dans un état de violence perpétuelle ? Parce que nous sommes nés et que nous avons grandi dans un cachot, nous ne remarquons plus la fosse où nous sommes, avec des fers aux pieds, et un bâillon sur la bouche. Qu'appelez-vous donc légalité ? Une loi qui fait de la grande masse des citoyens un bétail bon pour la corvée afin de satisfaire les besoins artificiels d'une minorité insignifiante et corrompue ? » (Buchner)
« Notre
livre regarde par "en bas". (..) L'invisibilité historique de la
plupart des sujets de ce livre s'explique largement par la répression qui les a
originairement frappés : la violence du bûcher, du billot, de la potence et des
fers d'une cale de navire. Elle s'explique aussi par la violence de
l'abstraction qui domine l'écriture de l'histoire longtemps prisonnière de
l’État-nation, qui reste le schème d'analyse non interrogé de la plupart des
enquêtes. » (Rediker)
« Ces
jours-ci, un peu partout, on n'entend que des gens déclarer qu'ils se sont
trompés. Des hommes politiques considérables tombent à genoux devant les
confessionnaux de la presse à grands tirages, battent leur coulpe, avouent avec
frénésie leurs erreurs. Seulement, ils ne disent jamais : "Je me suis
trompé." Toujours : "Nous nous sommes trompés." Et le
curé-interviewer ne demande jamais comme le curé-curé : "Combien de fois,
mon enfant ?" » (Sciascia)
« Il
aimerait sans doute rester, réveiller les morts et rassembler ce qui a été
brisé. Mais une tempête se lève depuis le Paradis, elle s'est prise dans ses
ailes et elle est si puissante que l'ange ne peut plus les refermer. Cette
tempête le pousse irrésistiblement dans l'avenir auquel il tourne le dos tandis
que le tas de ruine devant lui grandit jusqu'au ciel. Ce que nous appelons le
progrès, c'est cette tempête. » (Benjamin)
« Une
brèche est alors un moment au cours duquel les rapports de domination sont
brisés et d'autres rapports sont créés. C'est aussi un moment au cours duquel
le rire fait une percée à travers le sérieux de la domination et de la
soumission, non pas le rire individuel mais un rire collectif qui ouvre sur un
autre monde. » (Holloway)
« Le
manque de rencontres est exprimable en un chiffre concret, qui pourrait
caractériser l’état historique du monde (…) Notre activité, découlant de cette
analyse, doit critiquer pratiquement les motifs pour lesquels il n’y a pas de
rencontres. » (I.S.)
« Les
philosophes ont simplement interprété le monde de façons différentes; il s'agit
de le modifier. » (Marx)
« Quelques
mois plus tard, j'eus l'occasion de lire en prison un article de l'historien
bolchéviste Pokrovsky sur l'Inquisition espagnole. J'appris par cet article que
c'étaient là les questions classiques que l'Inquisition posait à ses
prisonniers. J'eus encore souvent l'occasion de me souvenir de l'Inquisition et
de l'ordre des Jésuites à propos des événements de Russie et des méthodes de la
Guépéou. » (Ciliga)
« Vous
êtes au pouvoir en Russie, mais qu'est-ce qui a changé ? Les usines et la terre
ne sont pas aux mains des travailleurs, mais dans celles de l’État-patron. Le
salariat, le mal fondamental de l'ordre bourgeois, continue d'exister; c'est
pour cela que sont inévitables la faim, le froid et le chômage. Vous êtes les
représentants de la classe des bureaucrates-fonctionnaires. »
(Proclamation anarchiste en 1919)
(Proclamation anarchiste en 1919)
«Appel
interjeté contre cette représentation dégénérée qu'est devenu la chambre des
communes auprès du corps politique représenté que constitue la généralité du
peuple libre. »
Titre d'un pamphlet de Richard Overton (17 juillet 1647)
Titre d'un pamphlet de Richard Overton (17 juillet 1647)
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