samedi 15 février 2014

Carnet de citations - Histoire/ Historiosophie 1




      « Nous ne connaissons qu'une seule science, la science de l'histoire. L'histoire peut-être considérée de deux cotés et être divisée en histoire de la nature et histoire des hommes. Mais les deux cotés ne peuvent être séparés cependant : tant qu'il y aura des hommes, l'histoire de la nature et l'histoire des hommes se conditionneront réciproquement. »   (Karl Marx)              

« Je meurs de plus en plus convaincu que les idées sociales que j'ai professées toute ma vie et pour lesquelles j'ai lutté autant que j'ai pu sont justes et vraies.
Je meurs de plus en plus convaincu que la société au milieu de laquelle j'ai vécu n'est que le plus cynique et le plus monstrueux des brigandages.
Je meurs en professant le plus profond mépris pour tous les partis politiques, fussent-ils socialistes, n'ayant jamais considéré ces partis que comme des groupements de simples niais dirigés par d'éhontés ambitieux sans scrupules ni vergogne. »  (Gustave Lefrançais)

« 1503. Hispanolia (nom donné alors à l'ile ou sont situés Haïti et la République Dominicaine)
Ils entraient dans les villages et ne laissaient ni enfants, ni vieillards, ni femmes enceintes ou accouchées qu'ils n'aient éventrés et mis en pièces... Ils faisaient des paris à qui ouvrirait un homme d'un coup de couteau, ou lui couperait la tête d'un coup de pique ou mettrait ses entrailles à nu. Ils arrachaient les bébés qui tétaient leurs mères, les prenaient par les pieds et leur cognaient la tête contre les rochers. » (Bartolomé de Las Casas)

« Les religions se dissipent au souffle du vent et nous sommes désormais les seuls maîtres de nos destinées. » (Louise Michel)

« Son antirationalisme était d'ordre intellectuel, de même que le nazisme constituait un mouvement d'intellectuels ratés et désespérant de la raison. » (Fest)

« Tu ne me comprends pas, m'interrompit-il. Qu'est-ce que tu vas imaginer ? Durant toutes ces années, je n'ai fait que penser à la révolution, mais nous n'avions pas d'armes, et à présent que nous en avons, crois-tu vraiment que je la laisserais tomber ? C'est mal me connaître ! » (Durruti)

« Notre temps aura laissé peu d'écrits qui envisagent aussi franchement les grandes transformations qui l'ont marqué. Qu'auraient donc pu en voir et en dire de vrai ceux qui ont partagé quelque chose de ses illusions et de ses ambitions combinées ? » (Debord)

« Connaissez-vous le Puntland ? C'est une région de l'ex-Somalie à l'extrémité de la Corne de l'Afrique, indépendante de fait depuis l'éclatement de l'État postcolonial somalien en 1991. L'anarchie armée y est beaucoup plus paisible que dans la partie méridionale du pays, où islamistes et coteries tribales s'entre-tuent allègrement sous l'oeil passif d'une «communauté internationale» qui n'en peut mais.
Exclus du «concert des nations», les habitants du Puntland sont, au fil de leurs vicissitudes, rarement mentionnés dans les médias occidentaux... à tel point que, lorsque les côtes de la région furent dévastées par le terrible tsunami de décembre 2004, ladite «communauté internationale» - toute à ses larmoiements sur les touristes morts en Asie du Sud - ignora complètement la détresse de la population côtière. Il a fallu l'apparition, l'année suivante, d'une piraterie locale très active pour que la presse s'intéresse à cette terre sans véritable État (hormis quelques geôles subventionnées par l'Occident) et sans l'ombre d'un touriste (si l'on excepte quelques mercenaires) - et ce fut pour l'accabler de malédictions. » (Collectif)

« Au cours des années terribles du règne de Iéjov, j’ai passé dix-sept mois à faire la queue devant les prisons de Leningrad. Une fois, quelqu’un m’a pour ainsi dire ‘reconnue’. Ce jour-là, une femme qui attendait derrière moi, une femme aux lèvres bleuies qui n’avait bien sûr jamais entendu mon nom, a soudain émergé de cette torpeur dont nous étions tous la proie et m’a demandé à l’oreille (là-bas, tout le monde parlait à voix basse) : Et ça, vous pouvez le décrire ? Je lui ai répondu : Je peux. Alors un semblant de sourire a effleuré ce qui avait été autrefois son visage. » (Anna Akhmatova)

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