mercredi 26 février 2014

CARNET DE CITATIONS Société 1



« Nos sciences modernes n’ont fait porter leurs efforts que sur un processus d’abstraction croissante des phénomènes, de façon à pouvoir les formaliser, les axiomatiser et à en exprimer les lois générales grâce au langage mathématique. » (Alleau) 

« Il est assez grave que, de nos jours, la vérité doive voir sa cause plaidée par des fictions, des romans et des fables. » (Lichtenberg)

« Ils veulent servir pour avoir des biens : comme s'ils pouvaient rien gagner qui fût à eux, puisqu'ils ne peuvent pas dire de soi qu'ils soient à eux-mêmes. » La Boétie

« Pourtant, si grands que fussent leurs regrets de ce qu'ils abandonnaient, ils ne l'étaient pas au point que ce qui était devenu l'horizon de tous ne devînt pas du coup le leur, et ne le devînt pas tout de suite. Au détriment de tous les autres horizons. Qu'ils s'emploieraient alors à dénigrer. C'est ce que voulait d'eux le contrat par lequel ils l'avaient abandonné. Et c'est le sens qu'eux-mêmes voulurent donner à ce contrat. » (Surya)

« Il n'y a rien qu'on ne soit prêt à sacrifier (soi-même, sa dignité, etc.) pourvu que ceux qu'on imagine disposer de l'argent le concèdent à qui se le croit dû au titre de sa prosternation. » (Surya)

« Dans la société moderne, les divertissements avaient pris la place des loisirs. Tout le potentiel des libertés possibles était remplacé par la fiction d'une fausse liberté : j'ai assez de temps et d'argent pour voir tout ce qu'il y a à voir, tout ce qu'il y a à voir les autres faire. Parce que cette liberté était fausse, elle était insatiable, elle était ennui. » (Marcus)

« L'analphabétisme, que nous avons enfumé dans ses repaires, est revenu, vous le savez tous, sous une forme qui n'a cette fois plus rien de respectable. J'ai nommé le personnage qui domine depuis longtemps la scène sociale : l'analphabète secondaire. (...) Notre technologie a développé, en même temps que les données du problème, la solution adéquate : la télévision, média idéal pour l'analphabète secondaire. On verra, en règle générale, des analphabètes secondaires occuper les premières places dans la politique et l'économie ... » (Enzenberger)

« Car c'est souvent que ce spectacle me dégoute. Quand on possède en soi assez de comédie et assez de tragédie pour son compte personnel, on aime mieux s'abstenir de théâtre; ou alors exceptionnellement, c'est l'ensemble de toute l'affaire -décor, public, auteur compris - qui devient pour tous le vrai spectacle, la véritable tragédie, la véritable comédie au prix de quoi la pièce représentée n'est rien. Quand on est quelque chose comme Faust et Manfred, que vous importe les Faust, les Manfred de théâtre ! » (Nietszche)

« La psychiatrie ne doit pas être un alibi pour l'absence de réponse sociale aux problèmes sociaux. » (Ajuriaguerra)

« Les dessins de George Grosz et les pièces de Brecht ne furent pas considérés comme les représentations d'un monde mauvais, mais comme les œuvres d'hommes mauvais", écrivait Brecht dans les années 30. De fait, la stratégie consistant à déplacer le vice mis à jour par l’œuvre sur son créateur, est vieille comme la satire elle-même. (C. Wermester)

« A force de singer le bourgeois et de se faire baiser par lui, on finit un beau jour par attraper sa vérole. » (Alzon)

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