vendredi 28 février 2014

Carnet de citations - Histoire/ Historiosophie 3



« Les moujiks de Soukhodol ne racontaient rien. Et qu'auraient-ils pu raconter ? Ils n'avaient même aucune tradition. Les tombes chez eux, restaient anonymes. Et l'existence de l'un ressemblait tant à celle de l'autre, toutes indigentes, aucune ne laissant de traces ! » (Bounine)

« Appliquons notre oreille au sol, écoutons gronder le fleuve incandescent de la passion : alors, dans son mugissement, nous percevons un choc, un spasme, une clameur - un rire atroce : la percée de l'humaine dérision. » (Rang)

« Dans le retour présent de la révolution, c’est l’historique lui-même qui est l’inattendu  pour les
penseurs de l’État, comme il est naturel, et pour toute la canaille de la pseudo-critique. » (Viénet)

« Dans une brève esquisse d'organisation nationale que la Commune n'eut pas le temps de développer, il est dit expressément que la Commune devait être la forme politique même des plus petits hameaux de campagne et que dans les régions rurales l'armée permanente devait être remplacée par une milice populaire à temps de service extrêmement court. Les communes rurales de chaque département devaient administrer leurs affaires communes par une assemblée de délégués au chef-lieu du département, et ces assemblées de département devaient à leur tour envoyer des députés à la délégation nationale à Paris; les délégués devaient être à tout moment révocables et liés par le mandat impératif de leurs électeurs.
L'unité de la nation ne devait pas être brisée, mais au contraire organisée par la Constitution communale; elle devait devenir une réalité par la destruction du pouvoir d’État qui prétendait être l'incarnation de cette unité, mais se voulait indépendant de la nation même, et supérieure à elle, alors qu'il n'en était qu'une excroissance parasitaire. » (Marx)

« (à propos de Thiers)
Il n'y a rien de plus horrible dans le grotesque qu'un Tom Pouce qui affecte de jouer les Tamerlans. » (Marx)

« Le catastrophisme exprime bien sûr avant tout les peurs et les tristes espoirs de tout ceux qui attendent leur salut d'une sécurisation par le renforcement des contraintes. » (Riésel)

« Les vrais « crimes » de la Commune,ô bourgeois de tous poils et de toutes couleurs: monarchistes, bonapartistes, et vous aussi républicains roses et même écarlates; les vrais crimes de la Commune qu'à son honneur vous ne lui pardonnerez jamais ni les uns ni les autres, je vais vous les énumérer...La Commune, c'est le parti de ceux qui avaient d'abord protesté contre la guerre en juillet 1870, mais qui, voyant l'honneur et l'intégrité de la France compromis par votre lâcheté ont tenté l'impossible pour que l'envahisseur fût repoussé en dehors des frontières...La Commune, pendant 6 mois, a mis en échec votre oeuvre de trahison...La Commune a démontré que le prolétariat était préparé à s'administrer lui-même et pouvait se passer de vous...La réorganisation des services publics que vous aviez abandonné en est la preuve évidente...La Commune a tenté de substituer l'action directe et le contrôle incessant des citoyens à vos gouvernements, tous basés sur la raison d'Etat, derrière laquelle s'abritent vos pilleries et vos infamies gouvernementales de toutes sortes...Jamais, non jamais, vous ne lui pardonnerez. » (Lefrançais)

« Un demi-siècle après Solon, la cosmologie ionienne place la diké au centre de l'univers. Dans le système d'Anaximandre, le cosmos tout entier apparaît comme une cité où " les êtres se donnent mutuellement réparation et compensation pour leur injustice, selon l'ordre du temps " : le mouvement éternel qui tend à rétablir l'équilibre perpétuellement menacé par la lutte des contraires et la pléonexia (croissance des choses les unes aux dépens des autres) existe non seulement dans la vie humaine, ainsi que le pensait Solon, mais dans l'ensemble de l'univers. » (Papaioannou)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire